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TENERIFE (ISLAS CANARIAS)

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Santa Cruz de Tenerife

Je l’ai senti à peine arrivée dans le port, où plutôt, je ne l’ai pas senti. Santa Cruz de Tenerife ne m’appelait pas. C’était bien la première escale qui ne me donnait pas envie de jouer à l’exploratrice et découvrir une nouvelle Terre inconnue.

On avançait sur le plateau de jeu, quand on a pioché la carte « le chariot de la grande voile est cassé, tu dois prévoir un détour pour la réparer », la case Tenerife était stratégiquement la meilleure option pour trouver une solution rapidement.

Je me décide enfin à faire quelques petites virées dans la ville, mais mes sensations sont vite confirmées. La ville de Santa Cruz est très grande, très urbanisée, la partie ancienne de la ville n’existe presque plus. Aucune rue ne m’a charmée, aucun banc ne m’a invitée à une pause contemplative. Ce sont plutôt les grands immeubles, grandes avenues, centres commerciaux, gros ferry, qui envoient leurs basses vibrations en pleine tête, et qui me donnent envie de rester sur le bateau…

Le meilleur de Santa Cruz c’est de le voir de l’extérieur. J’aime me poser le soir sur le bateau et regarder les lumières de la ville, de loin !

Après plusieurs virées en ville, contre toute attente, j’ai commencé à apprécier Santa Cruz, en fait, je suis sortie du mode « voyage ». Après ces premières mauvaises impressions, je n’attendais plus rien, et j’ai commencé à voir la ville d’un nouvel œil.

Le premier endroit où j’ai aimé trainer mes guêtres, c’était au marché, il n’y a pas mieux pour sentir l’âme d’une ville. S’asseoir sur un banc, avec un bon jus de fraise et regarder.

Regarder les livreurs remplir les étals, regarder les locaux choisir leurs légumes pour la semaine, regarder les touristes s’extasier devant ces façades oranges aux airs latino (comme je suis en train de faire également), regarder les poissonniers crier et vanter la fraicheur des dernières pêches, regarder les stands des artistes qui créent des bijoux en lave ou des crèmes d’aloé… bref, l’animation ne manque pas.

Hormis le marché, il y a bien quelques coins sympas et des trucs intéressants… un ou deux parcs, une balade le long du port sous les palmiers plutôt agréables par beau temps, si on oublie la vue sur le port industriel, et les voitures qui passent tout près. Un peu plus en hauteur, le TEA, le Tenerife Espacio de los Artes, avec des expositions gratuites, avec une bibliothèque super moderne, qui donnerait presque envie d’aller bucher un peu.

Enfin l’auditorium, qui est devenu l’un des symboles de la ville de Santa Cruz de Tenerife et des îles Canaries.

Enfin, ce que je préfère c’est me perdre dans les petites rues. Oui, derrière ces grosses façades immondes, il reste quelques coins sympas. Allez, j’ai été un peu dure… puis j’étais fatiguée ! Voyez par vous même…

San Cristobal de la Laguna

A seulement 20 minutes de bus de Santa Cruz, San Cristobal de la Laguna n’a rien à voir, je dirais même qu’elle a un charme fou ! J’ai adoré. 

La ville représente bien l’architecture canarienne : des demeures seigneuriales avec des balcons en bois et des cours intérieures fleuries, inspirées par l’Andalousie.

Ancienne capitale de Tenerife, et même de toutes les îles Canaries, La Laguna a su entretenir ses nombreux monuments et sites historiques. Les façades sont d’origine, et très colorées. Dans l’hyper centre, les rues sont piétonnes et pavées et accueillent une centaine de bar et restos, ce qui rend la ville vivante et pleine de « buena onda ».

En 1999 elle a été déclarée Bien culturel et patrimoine de l’humanité par l’UNESCO pour avoir conservé intact son tracé original, en damier, datant du XVème siècle, qui servit de modèle pour la construction des villes des colonies espagnoles d’Amérique. C’est vrai qu’en m’y promenant, j’étais assez dépaysée, j’avais l’impression d’être en Colombie ou au Mexique. Depuis la tour, on a un bon aperçu.

Par contre, il fallait la petite laine… son altitude à 600 mètres au nord de l’île, fait de La Laguna la ville la plus froide de Tenerife. 

Randonnée de Taganana à Afur dans le parc Anaga

Loin des côtes touristiques, je découvre une autre facette de l’île. Une magnifique randonnée dans le fascinant massif de l’Anaga, au nord-est de l’île.

Depuis Santa Cruz, nous avons pris le bus et rejoins le petit village de Taganana au Nord. Les petites routes de montagne n’ont plus de secret pour les chauffeurs, par contre pour les passagers c’est différent, il y a ceux qui retenaient leur souffle à chaque tournant, ceux qui n’osait même pas regarder par la fenêtre les ravins vertigineux et ceux qui collés à la vitre n’en croyait pas leur yeux … appartenant à la dernière catégorie, je n’ai pas pu m’empêcher de m’extasier à chaque virage. 

Après un bon jus d’orange frais, nous avons enquillé 8 km de sentiers, à une lenteur d’escargot. Chaque tournant nous a scotché. A flanc de montagne, au milieu des vignes, je revis !

Un pique-nique sur la plage de Tamadite, uniquement accessible à pied, puis on remonte jusqu’à Afur d’où nous avons repris le bus.

A la fin de la randonnée à Afur, je rencontre Jose qui reçoit les randonneurs dans son petit troquet depuis 62 ans. Jolie collection de liqueur du monde entier, plus de 1000 bouteilles !

En papotant avec lui, il me dit qu’il est marié avec sa femme depuis 60 ans, alors je lui demande son secret…!?

« Il faut savoir être naturel, et savoir complimenter. Mais quand elle commence à râler, je me tire ! » Merci Jose.

Le chauffeur du retour n’avait certainement pas envie de rater l’apéro du vendredi soir, sur ce trajet je faisais plutôt partie de la catégorie de personnes qui n’osait pas regarder dehors tellement il allait vite ! Fallait pas se trouver en face ! 

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