Comment faire rimer voyage et écologie ? Je ne vous cache pas que j’ai une certaine culpabilité à partir en voyage alors qu’à Bayonne je commence à mettre en place des petites actions pour réduire mon impact sur l’environnement et mon empreinte carbone.
J’ai une soif d’ailleurs, d’exploration, et j’espère pouvoir allier les deux en adoptant, dans la mesure du possible, un mode de voyage lent, respectueux de la planète et de ses habitants… de plus le tourisme est une source de revenus majeure pour une grande partie de la population, en évitant le tourisme de masse et en réfléchissant à un tourisme responsable, je pense que nous pouvons tous sortir gagnants, y compris la planète.
« La nature sauvage inspire l’émerveillement, l’émerveillement inspire le respect, parce qu’on respecte ce qui nous émerveille, on ne le détruit pas, on ne le dénature pas » Mathieu Ricard
Voici mes clés, loin d’être idéales et suffisantes, elles guideront mes choix, dans la mesure du possible, tout au long du parcours.
Acheter le moins possible d'articles neufs
Ne pas acheter de produits neufs reste la meilleure façon de réduire son empreinte carbone. En plus d’être moins chers, les produits d’occasion ou prêtés sont une excellente solution. Sac à dos, sac de couchage, trousse de toilette, vêtements, j’ai fait le max. J’ai bien sûr acheté quelques articles neufs, en ayant en tête de les utiliser le plus possible, voire de les garder au retour ou les revendre à mon tour pour qu’ils aient d’autres vies.
Eviter les produits à usage unique
Privilégier les objets réutilisables, par exemple les masques en tissu (objet tendance du moment), mouchoir en tissu (un peu has been aujourd’hui, il va finir par revenir tendance), culottes menstruelles (désolée messieurs pour ce détail, mais c’est un point très important pour une femme !) ou produits de toilette (savon, shampoing, dentifrice) et savon pour la lessive, solide, sans emballage.
Privilégier les déplacements lents ou les transports en commun
Train, bus, bateau, marche, du stop… Et vélo ? nous verrons bien, mais je ne crois pas être assez vaillante pour cela. Essayer de ne pas prendre l’avion, ni de louer une voiture que pour moi.
Ceci motive grandement mon choix pour traverser l’atlantique en bateau, en savoir plus : « Pourquoi une transat » (article à venir)
S'immerger dans la culture locale
Ne pas vouloir vivre ailleurs comme je vis à Bayonne. Respecter les mœurs et traditions de chaque culture et pays. Faire du bénévolat et pourquoi pas du woofing (travailler dans fermes collaboratives en échange d’un toit et d’un repas)
Participer à l'économie locale
Aller au marché, manger dans les restaurants locaux, dormir chez l’habitant, acheter des souvenirs locaux…
Garder un esprit critique sur les activités et les endroits fréquentés
Lors des activités ou stages, choisir un professionnel ou une structure qui s’engage également pour le respect de l’environnement. Se demander qui profite des revenus ? Les personnes visitées sont-elles en accord avec la démarche ?
Minimiser et trier les déchets
Eviter au maximum les articles à usage unique, surtout le plastique, et se demander si chaque achat en vaut vraiment la peine. Cela va sans dire, mais ça ne mange pas de pain de le préciser… rien jeter dans la Nature mais dans des poubelles prévues à cet effet. J’emporte avec moi gourde et le minimum pour manger, assiette, couverts et bol.
Quand je vois cette mer aussi belle, cela me fait mal au cœur de penser que chaque année des tonnes de plastique s’accumulent dans les océans et modifient les écosystèmes.
En savoir plus sur « protéger les mers et océans » (article à venir).
Sensibiliser au « slow-tourisme » et « slow-travel » les futurs voyageurs afin qu’ils adoptent eux aussi leur règle d’or
Un voyage sobre et lent n’altère en rien sa qualité, bien au contraire, aller à l’essentiel et au minimalisme nous rend plus riche.
Cette charte est juste un guide et je ne me blâmerai pas pour tout écart. Je rappelle que le but du jeu est de se faire plaisir avant tout. A moi de voir comment je peux concilier tout ça. En tous cas, une chose est sûre, je change mon fusil d’épaule, et choisis d’en faire moins mais mieux.
Petite pensée pour ma sœur et l’histoire du colibri. Chacun devrait faire sa part pour éteindre le feu, même s’il est grand.
A qui le tour ?
Cette charte a grandement été inspirée de la charte de ATR « Agir ensemble pour un tourisme responsable», quirassemble les professionnels du voyage engagés dans un tourisme à visage humain.