Troisième volontariat cette année, dans une toute autre ambiance que celle de l’Amérique Centrale, mais tout aussi colorée et intense. C’est en Inde, à Auroville, à côté de Pondichéry, que j’ai commencé une nouvelle belle aventure, pendant presque deux mois.
Grâce à l’association Pondypatch, une association française, qui parraine et soutient activement une association locale, j’ai la chance de pouvoir aller dans des « écoles du soir » rencontrer des enfants dans différents villages aux alentours de Auroville. Ces écoles ont été mises en place pour assurer un soutien scolaire aux enfants défavorisés. Tous les soirs, du lundi et samedi, des professeurs bénévoles les aident à faire leurs devoirs, les aident à comprendre le programme scolaire, qu’ils peinent à suivre, surtout depuis le Covid et aussi leur donnent accès à des cours de danse, de chant, de théâtre, de yoga.
En résumé, ils leur donnent les moyens de pouvoir eux aussi réaliser leur rêve, leur permettent de garder espoir et assurent un suivi, les familles n’en étant pas capables.
Des parrains et marraines, au sein de Pondypatch, assurent depuis la France un soutien financier et psychologique aux familles des enfants les plus défavorisés.
Avec les professeurs, quand c’est possible, j’organise des activités et donne quelques cours d’anglais et informatique dans une des écoles. Le week-end, ils peuvent venir me voir pour apprendre, réviser, jouer…
En arrivant, j’ai commencé par traduire leur lettre (avec de l’aide quand c’était écrit en tamoul) et les ai envoyées aux parrains et marraines en France. Une ou deux fois par an, ils leur écrivent et leur envoie des photos, des dessins. Ces lettres étaient touchantes, poignantes même, certaines m’ont arraché quelques larmes. Ils n’ont RIEN, et encore moins depuis le covid. Leur situation familiale est très précaire. Paradoxalement, j’ai souvent noté de la gaieté et des points communs entre tous, leur foi en la vie, leur gratitude envers leurs parrains dont certains les suivent depuis plusieurs années et leur volonté de poursuivre leurs études pour trouver un travail et sortir la tête de l’eau, aider leur famille, qui peine à survivre.
Après chaque visite dans les écoles, je suis reboostée, leur sourire qui vient du fond du cœur et leurs yeux pétillants sont une belle démonstration que le bonheur se décide à chaque instant.