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A LA RECHERCHE D’UN BATEAU

Une fois la précision prise de partir en voilier, il faut trouver un voilier ! Cela n’a pas été une mince affaire, je ne le savais pas encore mais l’aventure commençait déjà.

En septembre, je me lance dans le bain et je m’inscris sur des sites de co-navigation, le « blablacar » du bateau en quelques sortes. Pour cela, je dois créer une annonce. Que met-on dans ce genre d’annonce ?  « Salut c’est Laura, j’y connais rien du tout, mais prends moi sur ton bateau comme équipière, ça va être super cool, ah et oui, détail important, je suis végétarienne… » Chaque coéquipier déborde d’imagination pour écrire son laïus, et certains possèdent déjà une certaine expérience que recherchent certains skipper. Une fois avoir terminé ma courte biographie marine, la comparant à une expérience de navigation aérienne, je publie mon annonce.

En parallèle, je lis les annonces publiées par des propriétaires de bateau qui entreprennent leur voyage perso, des familles qui font le tour du monde ou des skipper pro dont la mission est de livrer des bateaux neufs à de futurs propriétaires. Certaines annonces font rêver, d’autres moins, sans parler de celles dont il est facile de deviner entre les lignes la quête de plus et affinités…

La période pour une transatlantique s’étend de novembre à février (estimatif), il y a plusieurs offres très intéressantes. Chaque jour, il faut aller voir les annonces, écrire, relancer, et surtout être motivé et persévérant. En effet, nous sommes beaucoup à rêver de partir en transat, je n’avais pas idée à quel point.

Je souris en repensant à mes collègues, qui amusés, me questionnaient régulièrement « Alors c’est avec Philippe, Lionel ou Frédéric que tu pars ? De La Rochelle ? Marseille ? Ah finalement ils te prennent au Portugal ? On ne te suit plus ! » J’avais peine à suivre moi-même, il y a eu plusieurs changements de plan, un ascenseur émotionnel. Je n’étais pas encore partie que je faisais déjà face à mes premières déconvenues.

Après moults rebondissements, c’est finalement avec Philippe que je pars, sur un dynamique express 45 de 13,7 mètres de long et de 4,4 mètres de large, nommé Fisaloey, contraction de son prénom avec celui de sa femme et de ses deux enfants. Cerise sur le gâteau, il est amarré à Hendaye ! J’allais partir « de la maison », ça ne pouvait pas mieux tomber. Le départ était fixé à début janvier, avec Aurélie, ma future coéquipière Suisse, sensiblement du même âge que le mien, qui elle avait déjà navigué sur le lac de Neuchâtel.

Avant de valider ma venue, Philippe me demande si je n’ai pas le mal de mer, question évidente pour lui, mais la réponse l’était beaucoup moins, je n’en savais rien en fait ! 

Il me restait un mois pour le savoir.

Nota: le chien n’est pas de la partie, au grand dam du capitaine!

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