You are currently viewing MEXIQUE (Oaxaca, au sud, sur la côte Pacifique)

MEXIQUE (Oaxaca, au sud, sur la côte Pacifique)

Oaxaca, prononcé « Ouaraca », est le 5ème état le plus grand du Mexique. Il tire son nom de la capitale et ville principale Oaxaca de Juarez.

L’Etat de Oaxaca est le berceau des cultures zapothèque et mixtèque. L’Etat de Oaxaca vit naître, à San Pablo Guelatao, au XIXe siècle, un petit indien zapotèque du nom de Benito Juarez. Il devint tout d’abord gouverneur de l’État, et fut ensuite élu comme 1er Président démocrate du Mexique indigène !

Que trouve-t-on dans cet état ? En vrac, des plages à perte de vue, des lagunes d’eau douce, des montagnes et villages accessibles à pied ou à dos d’âne, des tisserands de renommée internationale, , le mezcal (c’est un peu comme de la tequila mais avec double distillation), du cacao, les célèbres céramiques noires et les « alebrijes », des créatures fantastiques aux couleurs vives.

La ville de Oaxaca est l’une des plus belles villes du Mexique, dont le centre historique a été déclaré Patrimoine de l’Humanité par l’Unesco. Avant d’y aller pour célébrer la fête des morts, j’ai d’abord profité de la côte Pacifique et de ses plages, peu visitées par les touristes qui préfèrent la côte caraïbe.

Infos de Mexique-découverte.com

CHACAHUA

Le parc national « Les Lagunas de Chacahua » est un parc de 14 hectares de lagons, marécages et des kilomètres de plages vierges, ou autrement dit le paradis des surfeurs.

Il n’est pas possible d’y aller par voie terrestre, de ce fait, c’est un endroit encore peu fréquenté. Chacahua est presque une île, on y accède soit par lancha (barque) privée directement ou avec les transports publics en deux temps, une autre lancha suivie d’une camionnette qui fait régulièrement des allers-retours avec ce qu’on peut qualifier de « centre ».

Le « centre » est une petite place, bordée de superette et petits bouis-bouis, animée surtout le soir.

Chacahua est un vrai havre de paix, il n’y a pas grand-chose à faire, les deux grands intérêts de cet endroit sont l’océan et ses vagues et la bioluminescence de la lagune.

Pro, confirmé ou débutant, il y a des vagues pour tous, c’est le sujet principal sur le sable ! Les cabanes et restaurants font face à l’océan, on se pose dans les transats ou les hamacs. Les plages invitent à lézarder et bronzer, mais tôt en journée ou en fin d’après-midi tellement il faut chaud. La journée, tout est calme et paisible, il n’y a pas grande activité.

Tard le soir, ou tôt le matin, on peut embarquer dans une lancha et admirer la bioluminescence dans la lagune, au milieu des mangroves, le plancton en mouvement génère sa propre lumière, c’est magnifique.

Une belle balade à faire le soir également, c’est celle pour aller voir le coucher de soleil depuis le phare. On prend une lancha pour traverser la lagune, on commence par aller voir l’arc de pierre, au bord de l’eau puis on fait une petite grimpette de 15 minutes pour monter au phare et admirer les plages vers le nord. On laisse la magie opérer en attendant que le soleil se couche.

J’ai beaucoup aimé marcher le long de l’eau, mais aussi, me perdre derrière les cabanes, il y a un dédale de petites rues, toutes dans le sable, les maisons sont toutes très colorées, c’est un peu le « bordel » mais le tout est un divin, dans une ambiance chaleureuse et accueillante. On croise les vendeuses ambulantes, je ne peux résister aux empanadas de banane plantin.

Et si la plage ne vous a pas convaincu, il reste le bord de la lagune, tout aussi délicieux, de jour ou de nuit.

Bref, c’est un endroit ou il fait bon ne rien faire… c’est bien connu, on se fait attraper, et on ne repart plus !

Mazunte est un autre de ces endroits surf et hippie, mais plus fréquenté que Chacahua. Il y a plus de restaurants, d’hotels, et une liste d’activités interminable, surf, yoga, massage énergétique, lecture de tarot … C’est facilement accessible depuis Puerto Escondido, une ville plus grande, beaucoup plus touristique et connue pour faire la fête.

La Punta Cometa est l’incontournable du soir pour admirer le coucher de soleil.

Les plages de Zipolite et Mermejita invitent aussi à la détente.

De façon générale, toute la côte est un endroit propice à farniente, décompresser, s’asseoir en terrasse, et rêvasser.

Le petit village de San José del Pacifico, à 2.450 mètres d’altitude, est un arrêt incontournable lorsqu’on monte au nord vers Oaxaca.

On change le maillot par un gros pull, ici il fait bien froid !

Il est réputé pour la vue imprenable sur tout le paysage alentour, après dispersion des brumes matinales, mais pas que. Il est surtout réputé pour ses champignons: en cuisine, en dessin en déco ou….  hallucinogènes.

Dans le centre du village ou en forêt, il fait bon flaner ici, chaque coin de rue ou chaque chemin est une invitation à la connexion avec la Nature et avec soi-même.

Deux nuits dans une jolie cabane, avec une vue à couper le souffle, au milieu des fleurs, c’est une jolie parenthèse entre la plage et la ville, je conseille vivement !

Il faut prévoir au moins une bonne semaine pour profiter de tout ce qu’il y a à faire dans la ville et aux alentours.

RUINES DE MONTE ALBAN

Monte Albán est inscrite au Patrimoine Mondial depuis 1987. Elle est la plus grande cité zapotèque et située sur une colline surplombant de 400 m la vallée de Oaxaca. Avec sa vue imprenable à 360°, sa situation est exceptionnelle et l’un des plus impressionnants sites du Mexique.

Le site archéologique de Monte Alban fut occupé successivement par les Olmèques, les Zapotèques et les Mixtèques pendant quinze siècles.

Les digues, les barrages, les canaux, les pyramides et les tertres artificiels de Monte Albán ont été littéralement sculptés dans la montagne et sont les symboles d’une topographie sacrée. Ses bâtisseurs avaient élaboré un système d’irrigation pour recueillir l’eau de pluie dans de vastes citernes.

Ayant déjà visité cinq sites mayas, j’y suis allée sans grande conviction, mais ce site est une vraie bonne surprise, je me suis régalée. il est très différent des autres. La vue sur la vallée, et les fleurs dans les ruines rendent la visite très agréable.

MITLA et LES CASCADES PETRIFIEES
DE HIERVE EL AGUA

Sur la route de Hierve el Agua, le « pueblo magico » de San Pablo de Villa de Mitla. En pleine fête des morts, j’ai pu apprécier l’ambiance festive de la ville.

Le nom de Mitla vient du Nahuatl « Mictlan » qui signifie « lieu des morts », Liobaa en Zapotèque. Mitla s’est imposée comme « la Ville des Morts ». Les rois venaient se faire enterrer dans cette ville.

Elle possède aussi un site archélogique zapothèque que je n’ai pas visité, ayant déjà fait celui de Monte Alban.

Les cascades pétrifiées de HIERVE EL AGUA, au beau milieu des montagnes perdues au centre du Mexique.

Tôt ce matin, j’ai pu profiter de cet endroit magique. Ce sont des eaux saturées en carbonate de calcium et autres minéraux. Par un phénomène de stagnation elles déposent l’excès de minéraux et forment peu à peu les différentes couches calcaires des cascades.

La plus grande cascade mesure 60 mètres de haut et s’étend sur 90 mètres de large ! Les eaux sont tièdes, voire froides, mais très agréables pour une baignade.

Une belle balade avec une belle vue sur les montagnes et les cascades, un régal !

VILLE DE OAXACA

Inratable, la ville de Oaxaca, est un nouveau et énorme coup de cœur, dans le top 3 de mes villes coup de cœur ! Son petit surnom, « cantera verde », comme le nom de la pierre verte avec laquelle les espagnols ont édifié les batiments.

Il y a beaucoup de choses à voir et à faire ici. Les rues sont animées, colorées, chaleureuses et pleines de vie. Les jardins, petites places, marchés, petites rues et surprises cachées nous font aimer la ville, à coup sûr.

En juillet pendant la fête du Guelaguetza, en novembre pendant la fête des morts, en XX pour la fête du radis ou à Noel, les occasions sont nombreuses pour les oaxaqueños d’endosser leur costume traditionnel, et faire la fête. Défilé, spectacles, concerts, la ville est vivante et change de visage selon les occasions.

Les 4L, les murs décrépis, les couleurs fanées de certaines façades nous renvoient dans le passé, mais les galeries d’art, le street art, les restos, nous font profiter de l’instant présent, surtout avec l’ambiance qu’il y a partout et à chaque coin de rue, surtout au Zocalo, la place principale, devant la cathédrale. Vendeurs ambulants, spectacles… c’est comme dans toutes les villes d’Amérique Centrale, un endroit très animé.

La nuit, la ville prend un autre visage, que j’aime tout autant. 

Depuis le Zocalo, on remonte l’avenue piétonne jusqu’à l’église et l’ancien couvent de Santo Domingo, de style baroque mexicain, construits entre 1570 et 1608, dont l’intérieur doré attire les regards et la curiosité des passants. En pleine célébration, je n’ai malheureusement pas pu rentrer et voir ses trésors. Juste derrière, un jardin botanique, créé grâce à Franciso Toledo, avec environ 2000 espèces de plantes endémiques, la plupart des cactus, et oui on est au Mexique, il ne faut pas oublier !

Il y a bien sur les marchés bien typiques de Benito Juarez, très pittoresque, dans lequel on peut voir plusieurs sachets des fameuses « chapulin », des sauterelles grillées, ou celui de 20 de noviembre. On peut trouver aussi quelques plus originaux, comme le marché organique ou le marché Pascua, plus petits, et moins touristiques.

Le marché organique a été fondé par Francisco Toledo, un célébre personnage ici à Oaxaca, mort il y a 3 ans. Il a rendu la culture accessible à tous, en rendant accessibles à tous des bibliothèques et musées et en se battant pour préserver la culture locale. Une de ses luttes les plus connues est celle contre un des géants du fast food. Ici, on ne trouve aucun Mc Do en centre-ville, car cela qui risquerait de faire de l’ombre aux petits restos locaux, ou stands de rue, bien nombreux.

Hors du centre-ville, il y a deux quartiers super à visiter, Xochimilco au Nord, le plus vieux quartier de Oaxaca, pour ses couleurs, son street art, et son ancien aqueduc avec les arcs qui traversent le quartier et Jalatlaco à l’est, pour se plonger dans l’univers de Coco.

Des musées ? Plein ! Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’y aller et avec la fête des morts en cours, certains étaient fermés.

Depuis l’auditorium de Guelguetza, on prend de la hauteur pour admirer la ville, plate et entourée de montagnes. Chaque année, y est célébrée la Guelaguetza en juillet, c’est la réunion des 8 régions de l’état de Oaxaca, chacune d’entre elles, avec son costume traditionnel y présente leurs danses locales, leurs traditions et leur gastronomie. Deux semaines de fiesta, et deux spectacles dont les billets partent en une heure seulement plusieurs mois à l’avance.

Amatrice de bonne bouffe, j’aime aussi cette ville car elle est la capitale de la comida et possède une myriade de restaurants. Je déguste tout ce que je peux avant de partir, à commencer par les marquesitas, des crêpes croustillantes qu’on peut remplir de divers aliments, la plus connue est celle de garnie de quesillo fondant. Quelle que soit l’heure de la journée ou de la nuit, il y a la queue, mais ça vaut le coup d’attendre, pas tant pour le résultat sinon pour voir le vendeur faire ses crêpes, sacrée technique de retournement avec sa poêle.

Je passe sur les quesadillas, empanadas, tacos, burritos dont je me suis délectée, j’ai aussi découvert quelques spécialités comme les « elotes », les épis de maïs, des « esquites » (photo 1), un bouillon avec du maïs parsemée de fromage rapé, bizarre comme recette mais plutôt bon, le  « tejate » (photo 2), la boisson énergétique locale, un mélange de cacao, fleur de cacao, et de mamey. C’était la boisson des dieux car le cacao était sacré. Aussi, j’ai gouté le « mole » (photo 3), une sauce faite avec 32 ingrédients (compter 3 à 4 jours pour faire la vraie de vraie), avec plusieurs versions au choix, la noire, la plus connue, puis la verte, la jaune… un artiste a même fait un graffiti avec du mole. Ce que j’ai préféré reste la « tlayuda » (photo 4), une grande crêpe de maïs remplie entre autres de purée de haricots rouges et de fromage puis grillée au barbecue.

Un incontournable, surtout pendant la fête des morts, c’est le « pan de yema » qu’on appelle « pan de muertos » qui est recouvert de graines de sésame et orné d’une petite figurine en sucre qui représente le défunt pour l’occasion.

Ci-dessous le célébre (? je ne connaissais pas) stand de quesadillas et empanadas de la série « streetfood » de Netflix.

LA FETE DES MORTS

Oaxaca est une des régions dans laquelle est célébrée la fête des morts « a lo grande ».

Pour plus d’infos sur cette fête, voir l’article dans la partie « Voyage initiatique », ou en cliquant ICI.

Accès à la galerie complète de photos de l’état de Oaxaca, en cliquant ICI

Laisser un commentaire