La Dominique, c’est mon deuxième coup de cœur du voyage. Rebaptisée « l’île Nature des Caraïbes », elle est l’une des plus sauvages des Antilles.
Je ne suis restée que trois jours, lors d’une étape pour descendre de Saint Martin vers la Martinique, mais le peu que j’en ai vu m’a complètement subjuguée.
Beaucoup plus humide et verdoyante que les îles du Nord, elle m’a souvent rappelé des paysages du Costa Rica ou de la Colombie.
Une épaisse forêt tropicale, des animaux (dont un énorme serpent en rando), des averses-douches qui durent 10 minutes, des plages avec des arbres, des maisons colorées souvent faites de bric et de broc, des rivières, des sources d’eau chaude, des chutes d’eau… il y a de quoi faire !
Le premier jour nous avons mouillé à Portsmouth, une agréable commune au nord-ouest de l’île. Une association gère les arrivées et départs au mouillage, en trente minutes à peine, nous étions amarrés et les papiers étaient régularisés ce qui nous a permis de vite mettre le pied à terre pour sentir les bonnes vibrations que nous percevions déjà depuis le bateau.
Une ambiance rasta reggae décontracte, des habitants accueillants et chaleureux, des sourires et des saluts à chaque pas de porte nous font sentir bien. J’ai même eu droit à un câlin et, sans que je m’y attende, à un gros bisou d’un papi sans dent, c’était cadeau !
Depuis ce premier mouillage à Portsmouth, nous avons rejoint le départ du segment n°12 du WBT, le Waitukubuli National Trail, un trek qui traverse l’île du nord au sud sur 184 km en 14 tronçons. Il s’agit du plus long itinéraire de la Caraïbe, à travers des montagnes volcaniques et des parcs nationaux, une nature restée intacte.
Les tronçons ont des niveaux de difficulté et des paysages variés, certains dans la forêt tropicale, d’autres le long de la côte, il y en a pour tous les goûts. Les segments n°2, 8 et 9 sont fermés suite au passage de Maria, l’ouragan de 2017.
Le segment n°12 traverse la forêt, c’était tellement luxuriant que nous avons eu de la peine à nous frayer un chemin. Quelle aventure ! Parfois à quatre pattes, d’autres fois en rappel, ou alors en mode escalade, je suis arrivée en haut en nage, sans parler de la grosse averse que nous avons laissé passer, abritées sous un arbre.
J’ai moins aimé le nez à nez avec un boa constrictor en plein milieu du sentier… nous avons patienté sagement qu’il veuille bien reprendre sa route.
Le lendemain, depuis le deuxième mouillage à Roseau, la capitale, au sud, nous sommes allés voir plusieurs cascades. La première, dans les gorges de Titou, accessible via un petit canyon, et les dernières majestueuses, les cascades jumelles de Trafalgar, hautes de 60 mètres, dans le parc national Morne Trois Pitons, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
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