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15 – Du 27/01 au 14/02/2023 – EN ROUTE VERS LE NEPAL

27/01/2023 – Etape 50 – Bangalore

Une étape de 1 journée entre 2 bus de nuit, le premier de Kodaikanal à Bangalore, puis le deuxième de Bangalore à Arambol (Goa), ou j’ai prévu de faire un stage intensif de dance « contact improvisation » pendant 4 jours. J’ai découvert ça à Auroville, une révélation ! Voilà la définition par son concepteur, le chorégraphe américain Steve Paxton :

« Le point de concentration fondamental pour les danseurs est de rester en contact physique ; s’offrant mutuellement des appuis, innovant, ils méditent sur les lois physiques liées à leurs masses : la gravité, l’impulsion, l’inertie et la friction. Ils ne s’efforcent pas d’atteindre des résultats mais bien plutôt cherchent à accueillir une réalité physique constamment changeante par une manière appropriée de se placer et de diriger leur énergie ».

Je suis arrivée à Bungalore à 7h du matin, avec mes deux sacs, le prochain bus était à 21h. 14h à passer dans cette grande ville, je n’avais pas vraiment envie d’être là mais tant qu’à y être autant en profiter ! Guru Google, quoi faire à Bungalore ? Oh ! C’est la saison des cerisiers à fleurs, allons au parc. Après 40 minutes de marche j’arrive dans le parc central Cobbon Park, je n’ai pas pu rester 5 minutes tranquille… les indiens sont curieux, pour ne pas dire envahissants… après avoir répondu à quelques questions, et fait des selfies (ça vraiment c’est dingue, partout où je passe !) mais là je n’avais pas très envie, je suis vite partie. Je suis allée à Lal Bagh, le jardin botanique, dans lequel on y trouve une serre présentant chaque année une exposition florale, dommage que je ne puisse pas rajouter les odeurs aux photos.

Pour finir la journée, un cinoche, Avatar 2, idéal pour passer le temps. J’y vais en tuk tuk, il n’y a pas beaucoup de cinéma qui diffusent les films en anglais, celui-ci est un peu loin. J’adore prendre le tuk-tuk, surtout en ville, c’est mieux qu’une attraction dans un parc. Ils vont vite, coupent la route dès qu’ils le peuvent, quelle aventure.

Les images du film sont sensationnelles, d’une très grande qualité, mais on est encore dans le modèle très classique du bon père de famille qui doit sauver tout le monde, quand est ce qu’on aura enfin droit à une autre version, ou la mère de famille est celle qui sauve tout le monde ?

Je m’arrête dans un « resto », je ne sais pas trop comment l’appeler, pour manger local et côtoyer le local… je n’étais pas déçue. J’arrive avec mon gros sac au milieu, ils me servent une assiette de spécialités et je mange là sur mon banc, pour une fois, je ne suis pas la curiosité à regarder… il y a un match de cricket à la TV, on entendrait presque passer les mouches. 40 centimes, je me remplis le ventre, je suis prête à passer une 2ème nuit dans le bus.

02/02/2023 – Etape 51 – Arambol (Goa)

Au nord du petit état de Goa, Arambol. Premier constat, la météo est super en ce moment. Il fait beau, bon, les nuits sont fraîches, c’est parfait. Deuxième constat, il y a une présence massive de russes qui viennent pour faire la fête, pas cher. C’est assez déconcertant de voir quelques affiches d’évènements écrites seulement en russe. Troisième constat, j’ai pas envie de partir (encore la même histoire).

J’ai eu un coup de mou le premier jour, la fatigue après 40h de voyage, et encore cette énergie qu’on doit aller chercher lorsqu’on arrive dans un nouvel endroit pour connaitre quels sont les bons endroits pour aller se balader, manger, faire des connaissances… je me suis rendue compte que j’avais toujours cette même appréhension lorsque j’arrivais dans un nouvel endroit avec quelques pensées bizarres, pourquoi je suis là au fait ? pfff j’ai la flemme, j’ai pas envie de remettre de l’énergie dans un nouvel endroit…, je vais rencontrer personne… haha quelle blague. Maintenant je le sais, j’observe, je sais que ça va passer petit à petit. Ma mère m’a dit au téléphone, oh je ne m’inquiète pas, va dormir, tu verras tu ne voudras pas partir de là. Elle avait raison. Une bonne nuit de sommeil et tout va beaucoup mieux.

Je devais partir aujourd’hui mais finalement je pars samedi, Arambol est un endroit ou on pourrait se laisser attraper très facilement si on aime le yoga, la dance, les thérapies alternatives, et la plage. Ce qui est mon cas ! Le village est très animé, autant que la plage, qui s’étale sur 2,5 km. Beaucoup de bars et de restos, littéralement les pieds dans l’eau, le sunset attire tous les soirs un nombre effarant de personnes, de musiciens, d’artistes en tout genre. La plage est bondée.

Dans le village, les ruelles sont remplies de scooters, de vaches, et bordées de bâtiments très modestes, abritant des petits magasins et des restos, c’est très animé. Pas beaucoup de locaux, mais des voyageurs bohèmes, en quête d’expériences.

Mais surtout c’est la Mecque pour les danseurs. Salsa, bachata, kizomba, tango, dance ecstatique et contact dance improvisation. C’est possible de danser matin et soir, tous les jours, ce que j’ai fait. En plus, on danse dans des endroits vraiment chouettes, et ici personne ne juge personne, c’est très respectueux.

J’ai participé à un workshop de contact improvisation, on était une bonne trentaine et le niveau était vraiment bon, de quoi vite progresser. J’ai repéré le prochain dans le nord en mai.

Pour voir plus de photos de Arambol, allez dans la galerie ou cliquez directement ICI

08/02/2023 – Etape 52 – Hampi

J’aurais pu rester des mois dans la bulle de Arambol, ou Arambulle comme dit Jeeva, un ami dont j’ai fait la connaissance là-bas. On oublie complètement le temps, d’ailleurs un fait amusant, qu’il m’a aussi fait remarquer, il n’y a aucun vendeur de montres. Je n’ai pas vu une seule montre en vente, nulle part … c’est pour dire.

Mais le 15 février je dois être au Népal, alors cette fois, pas d’extension possible, je dois reprendre ma route. J’avais déjà annulé mes étapes dans le Kérala pour pouvoir assister au workshop de contact improvisation, j’avais quand même envie de voir un peu du pays. Je prévois un premier arrêt à Hampi, dans l’état du Karnataka. J’en parle à Jeeva, qui se joint à moi pour une petite aventure de 4 jours. Nous prenons un bus de nuit et arrivons à Hampi le 5 au petit matin.

Un petit chai à la station de bus et un tuk tuk nous amène voir le lever de soleil depuis la colline de Malayavanta… punaise quelle entrée en matière ! Le soleil se lève petit à petit et nous offre un cadeau grandiose sous une légère brume, une vallée rose orangée, remplie de boules rocheuses et de palmiers. Bienvenue à Hampi !

HAMPI, territoire de légendes et mon premier coup de cœur en Inde, dans l’état du Karnataka. Ancienne capitale du dernier empire hindou Vijayanagar au XIVe siècle, Hampi est aujourd’hui un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Enfourchés sur une vieille mobylette au bruit suspect, mon ami Jeeva et moi partons pour un « temple run », la route des plus grands vestiges de temples, pendant deux jours.
Sans casque, en zigzaguant entre vaches et brebis, saluant les fermiers et bergers, sur les routes arides ou au milieu des rizières, c’est le vent de la liberté que je sens caresser mes joues.

Nous y sommes restés 4 jours, et cela a été un vrai coup de cœur, le premier depuis que je suis arrivée en Inde. Le dernier matin, nous avons repris un dernier petit déjeuner, au même endroit que les jours précédents. La vue était magnifique depuis les hauts des ghats (marches), la cuisine délicieuse, mais surtout nous avons beaucoup apprécié partager avec la famille qui tenait le boui-boui.  Jeeva est reparti à Arambulle, moi j’ai pris un train, avec comme destination, Hyderabad.

Hampi c’était tellement génial, que j’ai écrit un article entier, pour le lire, allez dans Destination/Asie/Inde/Hampi ou cliquez directement ICI.

Pour voir la galerie complète de photos de Hampi, allez dans la galerie, ou cliquez directement ICI.

09/02/2023 – Etape 53 – Hyderabad

A la frontière entre l’Inde du sud et l’Inde du nord, la ville de HYDERABAD, est la capitale de l’état du Telangana. Aujourd’hui la ville est connue pour ses bijoux et pour l’artisanat lié aux perles.

Le voyage en train jusqu’à Hyderabad s’est super bien passé, il y avait peu de monde, et j’ai plutôt bien dormi sur la couchette. Mon train est arrivé à 5h du matin, 11 heures pour faire 372 km. Je me suis dirigée vers le centre, à pied, la ville était encore endormie. J’ai pris un petit déjeuner au pied du Charminar, dans une boulangerie ouverte et déjà bondée. Elle semble être un arrêt incontournable pour les locaux. Leur brioche est loin d’égaler la nôtre, mais l’endroit est vraiment dépaysant. Le Charminar est le symbole de la ville. En forme d’arc de triomphe, il mesure 56 mètres de haut et 30 mètres de large. A l’intérieur, on trouve 45 chambres de prière et une mosquée.

En attendant que le soleil se lève, avec un chai qui réchauffe, j’observe les serveurs courir de table en table, les vendeurs déballer leur marchandise, les fidèles chanter et prier au pied du Charminar, les jeunes batailler, rire et prendre des photos au milieu des fidèles musulmans bien sérieux … quelle effervescence! Le Laad bazar, au pied du Charminar, bouillonnant et coloré, est célèbre pour ses bracelets en verre et en pierre, les « bangles ».

Hyderabad le symbole de cohabitation entre hindous et musulmans (40%). On trouve ici une des plus grandes et anciennes mosquées d’Inde, la mosquée de la Mecque, car construite avec des briques ramenées de la Mecque. Elle permet d’accueillir 10000 fidèles. Je n’ai pas pu y rentrer à cause de mon gros sac, et je n’avais pas envie de le laisser dehors…

En attendant le bus, j’ai le temps de visiter le palace de Chowmahalla. Il est composé de 4 palais et fut le siège de la dynastie Adaf Jahi et la résidence officielle des Nizams lorsqu’ils gouvernaient la ville (les dirigeants et souverains d’Hyderabad du 18e au 20e siècle). C’était sympa d’imaginer ce que pouvait être la vie d’un riche souverain indien avec ses éléphants, ses armes, ses voitures de collection.

 

Pendant la visite du musée, j’ai rencontré Deva, un jeune indien d’un village voisin qui venait passer la journée. Je lui ai demandé ma route pour le musée, et je l’ai retrouvé par hasard dans le parc du musée. Nous avons fini la visite ensemble, puis nous sommes allés manger un fameux byriani ensemble. On a longuement échangé sur nos cultures, ça c’était encore plus sympa ! Trop mimi, il m’a invité. Je n’ai pas pu trop trainer, l’heure de mon bus suivant approchait et je devais trouver l’arrêt.

A 15h, je monte dans le bus. Cette fois, l’intérieur est bleu et blanc, un peu plus sobre que les fois précédentes. C’est à chaque fois une surprise ces bus couchettes, je me croirais parfois dans des navettes spatiales !

Le soir on fait un stop dans un resto de bord de route. Comme à chaque fois, la carte est en hindi seulement donc pas facile pour choisir, je montre du doigt ce qui semble être un curry de tomates. Je m’assois à côté des chauffeurs de bus, je ne comprends pas un mot de ce qu’ils disent, ils ne parlent pas du tout anglais, mais ils partagent avec moi leur diner et paye le mien, trop sympas, je ne m’y attendais pas du tout. Au petit matin, un des deux chauffeurs est venu m’amener des friandises, vraiment, une fois de plus, j’étais surprise de la générosité des indiens.

Etape 54 – Indore

Je suis arrivée après 11h de bus Indore, une ville dans laquelle je suis restée que quelques heures, et j’étais assez fatiguée, je n’ai pas pris la peine d’aller visiter un peu, trop fatiguée. Je suis arrivée à Indore à 11h le jour d’après après 960 km.

13/02/2023 – Etape 55 – Varanasi

Le deuxième bus est parti de Indore à 16h00 pour Varanasi, 13 heures pour 960 km. Le trajet s’est bien passé, j’ai dormi avec une indienne dans une couchette double, puis avec une maman et son enfant, ce n’était pas prévu comme ça, j’avais pris un billet avec couchette simple, mais bon, c’est l’Inde….

Depuis la fenêtre du bus, j’aperçois le Gange, quelle émotion !

Je suis arrivée à Varanasi le samedi 11/02 à 13h. Shunya, mon hôte, avec lequel j’ai pris contact via l’application Couchsurfing vient me chercher en moto « Envoie ta localisation, bouge pas j’arrive », pas de problème, j’obéis ! Quelle joie, c’est toujours top quand tu n’as pas à te soucier de comment te déplacer et chercher par où aller. L’expérience couchsurfing commençait bien ! C’était le premier couchsurfing que je faisais en Inde, j’étais un peu stressée mais une fois de plus, j’ai eu la chance d’être très bien tombée, il était super sympa et j’ai partagé de supers moments avec lui.

Dès les premières minutes, j’ai halluciné, j’étais dans un film. Shunya se faufilait entre les scoots, les voitures, les tuk tuk… avec mes deux gros sacs, je débarquais sur une nouvelle planète!

Cette aprèm je me ballade seule, je me pose au « Momo Everest », un petit café en haut des ghats, j’aime profiter à mon rythme de la ville. Aujourd’hui c’est très calme sur les ghats. Le président et Hillary Clinton sont à Varanasi, les bateaux n’ont pas le droit de lever les amarres. Juste aujourd’hui j’avais prévu de faire un tour sur le Gange, mince, il va falloir que je revienne alors ! Les ghats ce sont les marches qui longent les fleuves, et ici à Varanasi elles sont célèbres, surtout pour les crémations en plein air. Les morts sont brûlés puis leurs cendres et leurs os sont versés dans le Gange, ce qui leur permet d’attendre le degré ultime de la libération.

Varanasi c’est une expérience hors du commun. Pour apprécier Varanasi, il faut mettre de côté tous ses préjugés, ses idées, ses croyances…

Pour en savoir plus sur Varanasi (ou Bénares), vous pouvez lire l’article dans la partie « Destination » ou accéder directement en cliquant ICI.

C’est une ville qui m’a vraiment bousculée, dans le bon sens !

Toutes les photos sont disponibles dans la galerie, ou en cliquant directement ICI.

Après 3 jours extraordinaires à Varanasi, j’ai de nouveau pris un train pour aller au Népal. Ce n’est pas simple, les distances sont courtes, mais les trajets sont longs, et qui dit frontière, dit formalités administratives, donc un peu de temps à prévoir…

Le train était prévu à minuit, il est arrivé avec 1 heure de retard. Une fois dedans, je cherche ma couchette dans le noir, au milieu de toute l’agitation. Quand enfin je trouve la mienne, je réveille un mec qui s’était endormi là… « sorry it is my seat » dis-je timide, pas de problème, il se réveille et bouge. Je m’installe, et je réalise que l’expérience du train en Inde que j’imaginais, j’étais en train de la vivre… du monde partout, entassé, parfois plusieurs dans les couchettes, certains montent sans ticket alors il faut trouver une place ! Je suis la seule étrangère, et contre toutes attentes, ils me laissent tranquille, cette fois je n’ai droit à aucun interrogatoire, ni selfie, je peux dormir tranquille ! Je descends à Gorakhpur, un peu avant la frontière. Zéro touriste, ça fait bizarre…

Avec le retard du train, je rate l’autre train pour la frontière, je cherche un bus, et avec chance j’en trouve un qui part 5 minutes après que je sois montée, ouf ! 3 heures plus tard j’arrive à la frontière et là commence le parcours du combattant :

Il est 9h30.

Trouver des toilettes. Boire un chaï. Trouver le service de l’immigration pour faire valiser sa sortie sur son passeport. Trouver un distributeur qui marche. Trouver des dollars (qui ne soient ni pliés, ni raturés, ni tachés). Faire un premier arrêt pour montrer son passeport à la police népalaise. Leur faire comprendre que le tuk tuk qui me suivait ne m’ennuyait pas (trop), et lui éviter de se faire arrêter (rien que ça). Faire un deuxième arrêt pour re-montrer son passeport un peu plus loin. Faire un troisième arrêt pour payer, s’enregistrer en ligne, et faire tamponner son entrée au Népal. Trouver un bus vers Katmandou.

Il est 12h30. Je suis enfin assise dans le dernier bus !

Dernier trajet, tu crois que c’est gagné, mais c’était le pire trajet depuis le début. Déjà, je ne savais pas pour combien de temps j’en avais, j’avais posé la question à plusieurs personnes, et j’avais eu des réponses allant de 8h à 12h, même le chauffeur n’avait pas su répondre… c’est finalement 14h que j’ai passé dans un bus, ou mes jambes rentraient à peine, mes genoux touchaient le siège de devant, que le passager avait incliné pour dormir. C’était un prêtre, j’ai pas osé lui demander de le relever… j’ai moi aussi baissé mon siège mais ça n’a pas du tout plus à la passagère de derrière qui repoussait mon siège sans arrêt, j’ai dû lui expliquer plusieurs fois (avec des gestes), que je ne rentrais pas et que je pouvais pas faire autrement. Le passager à ma gauche était plus grand et plus costaud que moi et prenait plus de place que moi… la première heure était terrible. TV à fond, j’ai compris que ça allait être long, mais je n’avais pas encore réalisé à quel point, j’avais l’espoir d’arriver en 8h, mais ça c’était avant de voir l’état désastreux des routes… En fait sur la moitié du chemin, il n’y avait pas de route, mais de la terre sèche et donc de la poussière qui passait par toutes les fenêtres, évidemment toutes ouvertes tellement il faisait chaud.

Après m’être bien agacée entre celle de derrière qui poussait mon siège, celui de ma gauche qui s’était endormi et qui du coup ne faisait pas attention à la place qu’il prenait et le prêtre de devant qui n’en avait rien à faire de me coincer derrière, et un autre qui depuis 2 rangs derrière essayait de me draguer (le tout avec le son de la TV à bloc et dans un bus sans suspension qui passait dans tous les trous), je n’en pouvais plus, c’était beaucoup. J’ai enjambé le dormeur, pris mes sacs et sauté sur un siège qui venait de se libérer à l’avant… chouette de la place pour mes jambes !

Bon, j’étais contente 2 minutes parce que ma nouvelle voisine, c’était quelque chose… elle a laissé tous ses gâteaux et bouteilles entre nous, il y en avait partout. Vu les nombreux virages que nous avons pris, elle me passait dessus pour accéder à la fenêtre pour vomir, merci l’odeur et la vue… je ne sais pas pourquoi elle n’a pas voulu changer de place. Mais bon, elle m’a partagé ses gâteaux, elle était sympa, j’ai rien mangé pendant les arrêts, personne parlait anglais, pas moyen qu’on m’explique ce qu’on pouvait manger.

Au bout d’un moment, quand enfin j’avais trouvé une position pour dormir, elle a profité d’une pause pour changer de siège et se mettre près de la fenêtre, du coup j’ai pas réussi à dormir coté couloir avec tous les va et viens…. ouf… c’était looooong, vraiment…. Le trajet n’en finissait pas, je guettais sur la carte, ça n’avançait pas, je m’inquiétais de savoir si l’hotel allait m’attendre. Je suis finalement arrivée à 1h du matin, j’ai négocié un taxi avec l’argent qu’il me restait, pour rejoindre mon hôtel, qui m’attendait, trop cool… Je suis couverte de poussière, mon sac bleu est devenu orange dans la soute, mais j’ai même pas la force de prendre une douche. Je tombe direct dans le lit.  

Crevée mais heureuse. Je l’ai fait. Je suis au Népal.

4800 km entre Pondichéry et Katmandou. Je suis partie le 18 janvier et je suis arrivée un mois plus tard au Népal. Quel fabuleux périple. 

J’ai fait le choix de remonter par voie terrestre, en train et en bus, pour découvrir le pays, rencontrer les locaux, vivre des expériences et aussi voyager de façon plus éco-responsable, même si au final, vu l’état des trains et des bus, je ne sais pas si ça vaut le coup, mais on était parfois très entassés, donc au km, par personne, on doit y gagner ! 

Ce qui est certain, c’est que ça permet de découvrir du pays, et je suis pas déçue du voyage ! Des étapes de 1 jour (en bleu) ou plusieurs (en rouge), depuis les montagnes du Tamil Nadu au sud, à l’Himalaya au nord, en passant par les plages de Goa à l’ouest, les vestiges de Hampi et Hyderabad au centre, c’était un mois intense en découverte.

L’Inde ne déroge pas à la règle, j’ai surtout fait de formidables rencontres et reste encore toujours très ébahie de la gentillesse des gens et de leur disposition à t’aider. C’était un long trajet mais le nombre d’anecdotes que je retiens vaut largement un voyage de 2h en avion.

Tellement reconnaissante ! Merci la Vie et encore une fois, merci l’univers, il a toujours un plan pour toi, il suffit de faire confiance…

A qui le tour ?

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