San Salvador, capitale de El Salvador. J’ai de loin préféré la voir d’en haut et de nuit. C’est un joyeux bordel ! Soyons honnête, je suis surprise par le bruit, la pollution, l’intensité de la ville, la quantité de bus et de voitures, de marchés, de petits commerçants ambulants, j’ai l’impression d’être dans une fourmilière, c’est assez étouffant. Elle est la seconde ville la plus peuplée d’Amérique Centrale après Guatemala City.
Pas grand chose à voir dans le centre, si ce n’est la cathédrale Saint-Sauveur, le parlement, et le théâtre national. Je n’ai pas vu les musées ni vu tous les édifices religieux qui valent le détour !
Une fois ce premier sentiment passé, il s’agit de se laisser porter par l’ambiance et l’atmosphère rétro et la magie de la ville se fait sentir. On remarque alors les vieilles bâtisses colorées mais bien défraîchies, les balcons rococo, les taxis eux aussi sortis d’une autre époque…
Le pompon, et vraiment c’est ce qui m’a régalée, la cumbia en live sur la place principale dansée par tous les locaux, tous les après midi, chacun dans son style. Une seule règle, viens comme tu es et laisse toi porter.
Un joli parc juste à côté de l’auberge donne un peu de souffle à ce centre asphyxié, de la verdure agrémentée de ponts et bancs dans le style industriel, ça fait du bien.
La belle surprise à San Salvador, c’est ce bar, encore « dans son jus », caché à l’étage d’un vieil immeuble donnant sur la place principale, le club Dalia. Il n’est pas signalé, on rentre dans un couloir large et blanc, puis on emprunte les escaliers pour arriver dans une autre époque.
La majorité jouent au billard, quand d’autres regardent le match de foot sur la TV ou jouent aux machines à sous, ou bien refont le monde…
De grandes fenêtres permettent de prendre de la hauteur, observer la fourmilière s’agiter en bas et les nombreux danseurs de cumbia infatigables sur la place.
Je ne suis vraiment pas très bonne au billard, mais j’ai vraiment apprécié la partie que j’ai faite avec Benjamin, un basque rencontré à l’auberge !
A 11 km de San Salvador, j’ai aussi eu la chance de parcourir des sentiers privés, dans une forêt luxuriante, pour aller voir le cratère du volcan « El Boquerón » (qui veut dire montagne de l’oiseau Quetzal), de 1,5 km de diamètre.
Le Boqueron, à 1800 mètres, a été formé il y a plus de 800 ans et contenait un lac jusqu’à la dernière éruption de 1917.
J’y suis allée avec Chris, un salvadorien, que j’ai rencontré à l’auberge, il construit un éco-lieu juste à côté du volcan. Magnifique projet.
J’espère pouvoir y repartir quand ça sera terminé !