30/09/2022 – Étape 35 – Palenque (Chiapas)
Hier, 6h30, sac sur le dos, je pars de la finca, avec encore une fois, un gros pincement au cœur. Quelques volontaires sont déjà levés, je les vois avant de partir c’est sympa. Yann est venu petit déjeuner au village avec moi et attendre mon bus. Il va me manquer ce zigue c’est devenu un bon pote après ce magnifique trek que nous avons fait ensemble. Nous nous reverrons c’est certain.
Un premier bus m’amène à Santa Elena, la grande ville de l’autre côté du lac (je vérifie encore le prix du billet, et heureusement ! Ils essayent toujours de t’arnaquer, bon une fois que tu le sais, tu joues le jeu, mais c’est un peu fatiguant quand même), et de là je prends un deuxième bus jusqu’à Lagunitas, au nord de la région de Petén, puis un 3ème jusqu’à El Ceibo, la frontière avec le Mexique, il est 13h30.
C’est une frontière peu empruntée par les voyageurs, il n’y a aucun touriste, juste moi et Klara de Slovénie dont j’ai fait connaissance pendant que nous faisions la paperasse avec les services de l’immigration et de santé. Elle a commencé le voyage avec son petit ami, et elle continue toute seule 1 mois de plus. Je réalise que nous avons le même parcours pour les jours à venir.
Le bus pour Tenosique ne part qu’à 16h, je commence à faire du stop, mais il n’y a vraiment personne… El Ceibo est une ville paumée, au milieu de rien, où il n’y a pas grand-chose. Bonne surprise, la 2ème voiture qui passe après 30 minutes d’attente s’arrête, je leur avais parlé à la frontière, j’ai bien fait, ils m’ont reconnue ! Je demande à Klara si elle veut venir avec moi, elle est super contente, elle n’avait pas encore fait de stop en Amérique Centrale. Nous sautons dans le pick up à l’arrière, c’est le meilleur moment, celui ou on sent le vent de la liberté et de l’aventure. Nous en profitons pour faire plus ample connaissance. Je réalise qu’il est 1h de plus ici, et la nuit tombe tôt, c’est donc un dernier bus qu’on prend pour aller à Palenque.
Ici c’est très facile de voyager en bus mais qu’est-ce que c’est long ! Cependant le trajet est un spectacle, entre les paysages et les arrêts où une dizaine de marchands ambulants crient autour et dans le bus, je me régale. Ils sont nombreux mais pas insistants, c’est plutôt agréable.
19h00, nous arrivons enfin à Palenque. Je dors chez Arturo ce soir, que j’ai contacté via couch surfing. Luna, du Chili, est aussi chez Arturo ce soir, je suis ravie de la rencontrer. Klara avait réservé une auberge dans le centre. Je passe la soirée à discuter de voyages avec Luna, Arturo, lui, est plongé dans son art, il fabrique de beaux bijoux, son atelier étant dans le salon, on peut le voir travailler, c’est original !
Ce matin, je suis allée voir les ruines de Palenque, elles sont plutôt petites mais très jolies et très bien entretenues, c’était chouette. J’ai encore découvert des choses passionnantes sur les mayas.
L’après-midi je me suis baladée dans le centre de Palenque, pas grand-chose à dire, j’ai fait que deux photos, c’est pour dire ! Ce que j’ai préféré c’est la machine à tortillas. Je sais pas combien il en sortait à la minute, c’était dingue.
Article sur la civilisation et ruines MAYA à venir.
Article sur Chiapas, accessible en cliquant ICI
01/10/2022 – JE JOUE LES PROLONGATIONS
Cela fait 9 mois que je vadrouille en essayant de suivre mon intuition, que je rencontre des personnes extraordinaires, que je vis des expériences incroyables, que j’apprends sur la Vie, sur moi, je me découvre, je deviens moi, je m’aligne avec mes envies profondes. C’est une vraie révolution intérieure, n’ayons pas peur des mots.
Ce voyage est certainement le plus beau cadeau que je me sois offert. Impossible de s’arrêter en si bon chemin, cette aventure est presque comme une drogue… !
J’avais 2 souhaits avant de partir, aller au Guatemala pour faire une retraite spirituelle, et en Inde pour faire du bénévolat et du yoga.
Dès les premières semaines en bateau j’ai senti que 1 an ne serait pas assez, l’Asie en juillet me paraissait un peu trop ambitieux. Je n’avais pas non plus anticipé que j’allais tomber amoureuse du Guatemala et que j’allais y rester plus de 3 mois….
Bref ! Je prolonge mon voyage de 6 mois, jusqu’au 30 juin 2023, je ne peux cacher ma joie.
QUELS SONT MES PLANS ?
Rester au Mexique jusqu’à début novembre (juste après la fête des morts) pour prendre le temps d’emmagaziner tout ça, d’écrire et de bien clôturer cette 1ère partie de voyage en Amérique Centrale, passer par la maison quelques jours voir la famille et les amis et repartir mi-novembre en Inde.
J’avais évidemment envie d’y aller en bateau, mais c’est 2 ans de plus qu’il m’aurait fallu, donc je vais y aller en avion, ça ne me réjouit pas, mais l’appel de l’Inde est plus fort… (je garde l’idée de la transpacifique pour plus tard !)
Ma petite voix et mon cœur me disent que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre là-bas. L’univers n’a pas fini de me surprendre et je m’en remets pleinement à lui, jusque-là, j’ai été bien guidée.
A qui le tour ?
04/10/2022 – Etape 36 – San Cristobal de las Casas (Chiapas)
Je suis partie de Palenque le 1er octobre, San Cristobal n’est qu’à 218km mais j’ai mis presque toute la journée pour y arriver, je comprends pourquoi on m’a souvent dit que les distances paraissent plus longues au Mexique. Puis en stop, il ne faut pas être pressé…
J’ai commencé à 8h30, le voisin m’a emmenée au rond-point à la sortie de la ville. Un deuxième chauffeur de poids lourd, William, m’a avancé jusqu’à un croisement. Lui m’a appris qu’une ligne de train « le train maya » était en train d’être construite entre Chichen Itza, des ruines mayas dans le Yucatan, à l’est du pays, et Palenque dans le centre. J’ai appris plus tard, à San Cristobal, que cette nouvelle ligne n’est pas acceptée par tous et qu’elle engendre de sérieux débats voire une sérieuse opposition, ça me rappelle quelque chose… la LGV au Pays Basque.
Ensuite, une camionnette m’a déposée à Tulija, un petit village. J’ai ensuite partagé un autre bout de trajet avec deux paysans dans une voiture qui ne passerait jamais le contrôle technique en France, j’avais l’impression qu’elle allait se démanteler à tout moment, mais le chauffeur et l’autre passager étaient adorables, et ils étaient très curieux à propos de mon voyage. Ils m’ont aussi décrit leur vie, c’était très intéressant. Etant paysans au Mexique, ils gagnent 1000 pesos par semaine, soit 50€ ! A la fois très généreux, ils m’ont donné quelques fruits quand ils m’ont déposée, c’est toujours une leçon de générosité quand je vis des moments pareils.
Le dernier stop pour arriver à Ocosingo a été le plus fou. David et Gibran sont biologiste et fauconnier. Ils parcourent la frontière entre le Mexique et le Guatemela, avec différentes missions. J’avais donc comme compagnon de voyage un petit aigle ! Avec son masque sur la tête, il a été bien sage.
J’étais partie depuis plus de six heures, j’avais pris six stop différents, et fait que 110km… il m’en restait encore autant à parcourir. Le dernier tronçon je l’ai fait en bus (110 km en 2h30), dans ces routes de montagne, il n’y a pas beaucoup de passage, je préférais assurer le coup. Je suis arrivée à mon auberge à San Cristobal en fin d’après-midi, enfin.
Je suis allée me faire un bon resto mexicain, seule, avec un livre que je venais de m’acheter sur la civilisation maya, le kiff.
Klara et moi avons fait le chemin séparément jusqu’à San Cristobal, mais nous nous sommes retrouvées pour aller visiter deux villages typiques maya, à 20 minutes de San Cristobal ou les traditions sont encore bien présentes, San Juan de Chamula et Zinacantan, c’était vraiment super. Nous avons eu la chance de participer avec eux à une fête religieuse, dont les cérémonies et rituels sont un mix entre les religions chrétiennes et traditions maya. Entre autres, j’ai pu assister à une petite fête, danser et boire du « pox », l’alcool local, j’ai aussi assisté à un sacrifice de poulet dans une église, au milieu des bougies, pour soigner un bébé ! L’église de San Juan Bautista à Chamula vaut vraiment le détour, voir l’article dans « voyage initiatique » (ou en cliquant ICI), c’était vraiment dépaysant.
Le lendemain, nous sommes allées avec un groupe de l’auberge de Klara voir le cañon de Sumidero, qui est l’emblème de la région de Chiapas. C’est un cañon qui atteint 1km de hauteur à certains endroits, c’est très impressionnant. Nous avons pris le bateau sur 60 km pour arriver dans un autre village très typique du Chiapas, Chiapa de Corzo.
Enfin le dernier jour, nous avons visité San Cristobal avec un « free walking tour », ça se fait beaucoup dans les grandes villes (c’est vraiment pas cher, tu laisses juste un pourboire, les guides sont toujours très sympas et c’est un excellent moyen de connaitre la ville et des endroits que seul tu peux difficilement connaitre en si peu de temps).
C’est après ce tour que j’ai regretté de partir le soir même, il y a tellement de rues à parcourir, de points de vue de la ville à apprécier, d’Histoire à connaitre, de resto et de bars, de café… San Cristobal est le protecteur des voyageurs, je vais le remercier pour sa protection !
La ville est un grand terrain de jeu pour les graffitis et peintures, toujours avec beaucoup de couleurs (et souvent avec de beaux textes pour le respect, l’égalité, le droit des femmes…!).
Mon auberge était vraiment chouette, avec une très bonne ambiance, je m’y suis sentie comme à la maison. J’aurais vraiment aimé rester plus dans cette ville, super feeling et beaucoup de choses à faire aux alentours. A la fois, je me réjouissais de sortir de la ville pour me rendre au bord de la plage et chiller.
Ce soir, toujours avec Klara, nous prenons un bus de nuit, pendant 13 heures, pour nous rendre à Chacahua, sur la côte Pacifique.
Article complet sur la région de Chiapas en cliquant ICI
08/10/2022 – Etape 37 – Chacahua (Oaxaca)
Je suis arrivée ici un peu par hasard, juste parce que deux personnes m’avaient parlé de cet endroit, comme une bonne destination, nature, tranquille, et j’ai senti dès le premier jour que j’allais m’y plaire. Je pensais y rester que quelques jours, mais après un tour de reconnaissance le jour de mon arrivée, je me suis dit que j’allais y rester plus que ça.
Pour arriver dans cet endroit (paumé) il faut prendre une lancha (barque) puis une petite camionnette, ou une autre lancha qui t’emmène plus direct à travers la mangrove (mais plus cher), le trajet est superbe. Dans tous les cas, il faut prendre le bateau, on est un peu comme sur une île.
Je cherchais cette année à expérimenter un slow voyage, un tourisme le plus écologique possible, proche de la Nature, spirituel, où je puisse apprendre de nouvelles choses, ET à je cherchais pour ce dernier mois un endroit où je me sente bien pour redescendre gentiment de mon nuage en Amérique Centrale où je puisse écrire ce que j’ai sur le cœur, sans trop de monde mais assez pour avoir une bonne ambiance… J’avais trouvé l’endroit idéal.
Ici, pas grand-chose à faire, à part du surf, du yoga, et chiller, et nous avons la chance d’avoir un soleil magnifique (et très chaud !), c’est parfait.
Je partage avec Klara une chambre dans un petit hôtel, au bord de l’eau. C’est pour moi le luxe, après 2 mois dans des conditions très sommaires, je savoure le lit, la douche.
Elle part dans deux jours, on profite toutes les deux des quelques endroits à voir ici et des bons restos.
Chacahua est vraiment une excellente surprise. C’est un endroit très mignon, et très tranquille. La vie est organisée autour de la plage, tout le monde ou presque surfe, c’est le sujet principal des discussions en journée. Les touristes et locaux se mélangent très facilement et très naturellement, j’ai déjà fait connaissance en trois jours de personnes supers, avec qui je partage des moments riches et intenses. Finalement, je ne vais pas arriver à être seule, ici non plus ! Je n’avance pas comme je voudrais sur mes articles, mais je profite de chaque instant et de chaque rencontre.
Le lendemain de mon arrivée, j’ai fait un plus grand tour pour comprendre un peu comment était organisée la vie ici, avoir quelques repères et choisir ou j’allais passer le reste de la semaine, une fois Klara partie.
Pieds nus, je me régale. Je retrouve les bonnes vibrations de Livingston et El Remate ici, j’adore.
Il fait tellement chaud en journée, que c’est très calme, il ne se passe pas grand-chose. Il y a de l’agitation le matin jusqu’à 10h surtout au bord de l’eau et dans les vagues, puis à partir de 16h. Un petit tournoi de foot improvisé, encore quelques vagues pour les aficionados, ou les premiers cocktails pour les autres. Entre temps, ça dort dans les transat et hamacs.
Le soir on a profité d’un magnifique coucher de soleil avec Klara, de l’autre côté de la lagune, derrière la colline sur laquelle se trouve le phare. Il faut prendre une petite lancha pour s’y rendre, l’endroit vaut vraiment le détour.
Au retour, on a dégusté la fameuse soupe de lentilles à 2€ sur la place principale, un resto qui ne sert que ça. J’étais avec Klara et Marcelo, un argentin que nous avions rencontré dans le bus en arrivant. Je n’avais encore jamais eu aussi chaud pendant ce voyage et j’ai pourtant adoré ce bon plat d’hiver. Quelques jours avant je m’étais dit que j’avais envie de lentilles, ça tombait très bien.
Le deuxième jour, a été assez intense. On a commencé par un tour de nuit en barque à 5h du matin, pour aller voir le plancton bioluminescent dans la lagune. Il avait beaucoup plu la semaine d’avant, donc il y avait trop d’eau douce pour voir le tapis lumineux qu’on peut voir sur les photos. Les meilleures conditions sont lors des nuits de nouvelle lune, et une certaine proportion entre l’eau salée de l’océan et l’eau douce de la lagune. En touchant l’eau, celle-ci s’illuminait, c’était très beau bien sûr, mais bon pas non plus super fou fou. A 6h30, au retour, je suis repartie me coucher. Merci bonne nuit.
Après un excellent brunch, j’ai enfin commencé à écrire un peu. L’après-midi nous sommes allées nous baigner, bronzer. Je suis revenue m’asseoir au bord de la plage pour écrire de nouveau, j’avais l’intention d’être seule et me plonger enfin à fond dans le blog, mais….
Cinq minutes après m’être installée, une fille vient discuter avec moi. Elle était passionnante, on a parlé avec elle un long moment de nos vies et expériences. J’hallucine toujours de la vitesse à laquelle on plonge en profondeur dans ces échanges avec des personnes que l’on ne connait pas. C’est vite très riche et très intime comme discussion. Elle était anglaise mais vivait en partie en Afrique du Sud.
Entre temps est arrivé mon voisin de chambre, Liam, un anglais aussi, avec qui j’ai bien sympathisé. On achète des empanadas à la banane plantin à des petits gosses qui passent et voilà comment on s’est retrouvé les trois à parler de la Vie en dégustant nos empanadas. Ça semble rien et banal, mais ce fut un délice de moment improvisé, avec de bonnes énergies.
Le soir, on va avec Klara et Liam au resto français. Christa, une américaine que j’ai rencontré à la soupe de lentilles la veille me l’avait conseillé. Justement, je la retrouve ce soir là-bas avec des copains à elle. Nous nous installons tous à la même table et partageons un excellent repas ensemble. Je retrouve aussi Marcos, un mexicain que j’ai rencontré le premier jour, avec qui je traine parfois la journée. Cela fait 4 mois qu’il a quitté son job, dans le nord du Mexique, et qu’il est ici. Il fabrique des bijoux et aide dans un resto pour se financer son séjour. Il a lui aussi une vie de liberté passionnante et très inspirante.
Après un excellent repas au Gatos Locos, un resto français avec une cuisine excellente et un bon prix (pour un Européen), on part tous ensemble boire un verre à Sakamiche, un bar au bord de la lagune. Ce soir il y avait un DJ, avec de la musique techno et électro, j’étais aux anges. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas entendu, ça a fait un bien fou de se défouler un peu.
Aujourd’hui ça fait trois jours que je profite de mon environnement. J’ai fini la partie administrative relou (il y a toujours un peu de mails à traiter et pour ma prolongation de congès j’ai quelques détails à régler…), j’ai pris mon billet pour revenir en France, et j’ai même celui pour aller en Inde, presque tous les détails logistiques sont calés, je sais où je vais dormir cette semaine, je peux enfin lâcher prise et me détendre. Depuis hier soir, je me sens en vacances dans mes vacances, c’est drôle.
J’ai commencé la journée par un cours de surf, et oui, je m’y mets ! C’est l’endroit idéal pour des débutants. Les vagues étaient carrément désordonnées, mais plutôt petites, ce qui était bien pour moi. J’y suis allée une heure, mais à part barboter dans la mousse, et me faire mal aux os du bassin sur la planche, je n’ai pas fait grand-chose.
M-1, il me reste un mois en Amérique Centrale. Je commence à compter les jours, ça fait bizarre ! Un mois, c’est rien…
14/10/2023 – Depuis le surf camp
Les journées se suivent et se ressemblent ! Je profite de chaque instant de mes « vacances ». Ecriture, bronzette, baignade, surf, yoga, resto, cocktails… Je n’ai pas du tout envie de partir !!
A n’importe quelle heure du jour, la vue est incroyable.
Dimanche soir je repars au resto de lentilles dans l’espoir de livre mon livre devant ma soupe, tranquillou. L’américaine arrive et évidemment je n’ai pas lu une seule ligne de mon livre. Nous sommes allées voir le coucher de soleil, sur la « playita » coté lagune, c’était magnifique. C’était son dernier jour après plusieurs mois ici.
Klara est partie lundi dans l’aprèm, j’étais tristounette, après dix jours ensemble, on a eu une jolie connexion, c’était bizarre qu’elle parte. Je suis allée avec elle au ponton, en attendant le capitaine de la lancha, nous avons rencontré les voisins, qui vivent sur la plage. Ils nous ont invité à partager un joint avec eux (oui, oui vous avez bien lu, T&M pas de commentaires haha), c’était un moment complètement improbable, improvisé, et à la fois tellement simple authentique et drôle. Trop sympa la rencontre. Le genre de rencontres que tu aimes en voyage, tu vies avec le local. Je sais que je vais repartir les voir, je vais encore passer un excellent moment.
J’ai déménagé dans la foulée au surf camp de Chacahua. Autre ambiance. Je retrouve mes conditions de vie de Livingston et El Remate, c’est-à-dire, pas grand-chose… pas de robinet, pas de douche, on se rince avec une bassine, je dors dans un hamac sur une plateforme sur la plage, avec le bruit des vagues en fond, ça change des animaux de la jungle, ici il y a moins de bêtes, sauf les scorpions, je n’en ai pas encore vu mais je sais qu’il y en a. tous les soirs je regarde dans le haamc avant de me coucher, j’ai entendu de drôles dhistoires… Ici par contre j’ai électricité et Wifi, ce qui est quand même un luxe.
La cuisine est très sommaire mais fonctionnelle. Un petit gaz me permet de cuisiner un peu. Je profite quand même des restos sur la plage, les plats, principalement mexicains sont très bons, pour pas trop cher.
Je suis repartie au resto de la soupe de lentilles le lundi soir. Deuxième tentative, j’avais envie d’être un peu seule et lire mon livre en mangeant ma soupe. Deux minutes après, une grande blonde se joint à ma table, c’était parti pour 2 heures de discussion et de rigolade. Bianca est suédoise, elle vit au Mexique depuis quelques mois. Elle vient d’arriver et elle aussi dort au surf camp pendant une semaine, bonne nouvelle, c’était ma coloc ! Elle ne vient pas pour surfer, juste pour être tranquille.
Mardi et mercredi ont été pluvieux. Je savais qu’il y avait une tempête sur le Guatemala, mais je n’ai même pas pensé une seule seconde qu’elle pouvait venir ici aussi. Avec la chaleur de ces derniers jours, ça me fait du bien cette pluie, et surtout le vent, ça veut dire pas de moustiques !
J’avais l’impression d’être sur les plages landaises en plein hiver.
Le reste de la semaine a été bien « chido » aussi, je commence à prendre le rythme de Chacahua. Très très tranquille, il ne se passe pas grand-chose, voire rien des heures durant. Tout le monde le dit, il faut partir avant que tu ne te fasses avoir … cet endroit t’emprisonne, passé un temps tu ne repars plus.
J’ai enfin de bonnes conditions pour écrire. Je suis ravie. Bianca nous cuisine une soupe de lentilles (encore !), elle est excellente aussi.
14/10/2022
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de ma grand-mère, la famille est réunie (il manque les petits enfants, les trois en vadrouille), je reçois une photo, ça me fait chaud au cœur de les savoir tous ensemble en train de festoyer.
C’est aujourd’hui aussi que je reste assise tant de temps devant l’océan, depuis la table du surf camp. Il m’inspire. Heureusement, Bianca me sort de mon ordi de temps en temps « Tu viens nager? », ouiiiiiiiiiiii !!! Je n’ai qu’à faire une dizaine de mètres pour me jeter à l’eau.
20/10/2022 – Mazunte – Etape 38
Aujourd’hui, les nuages ont laissé sortir le soleil. Je suis en terrasse, devant l’océan à Mazunte, plus au sud sur la côte Pacifique. J’ai (enfin) décollé de Chacahua mardi 18, après deux semaines, alors que là aussi, j’avais prévu de rester quatre ou cinq jours.
La dernière semaine a été à la hauteur de mes espérances. Des vacances en vacances.
J’avais là aussi créé mon petit nid. Bianca, Liam, Marco, Galina, Martin, Ane, Alex, Sergio, ma belle bande de Chacahua. Je les adore. J’organise un dernier repas avec eux au surf camp, et comme d’habitude j’ai la boule au ventre de laisser ma nouvelle famille là-bas, mais je sens encore une fois que c’était le bon moment pour partir.
Il y a eu beaucoup de vent les derniers jours, si bien que la dernière nuit au surf camp a été un peu épique dans mon hamac, en pleine nuit les affaires ont volé, la pluie nous a tous trempés. Dans mon sac de couchage mouillé, j’ai quand même réussi à dormir, contrairement à mes colocs de hamac, bcp trop exposés à la pluie.
A Mazunte, ce n’est pas le vent en puissance, mais la pluie. Je suis venue avec Sergio, rejoindre Ane et Alex qui étaient partis quelques jours plus tôt. Entre deux averses, on a pu se balader un peu à Punta Cometa, avec un joli point de vue sur la côte, puis à la plage de Zipolite. Le lendemain, avant de partir à Puerto Escondido, on a bien profité de la plage de Mermejita, une plage de sable noir, sous un beau soleil ! A part quelques oiseaux, il n’y avait personne, le pied.
Sauf quand il pleut, il y a un bien plus de monde à Mazunte qu’à Chacahua, c’est plus accessible et il y a plus de choix dans les hotels et restos, par contre c’est un peu plus cher. C’est aussi une ambiance surf hippie, hyper relax.
22/10/2022 – Puerto Escondido – Etape 39
Deux petits jours à Puerto, la « grande ville » entre Chacahua et Mazunte. Je n’ai pas fait grand-chose, à part me poser dans le jardin de l’auberge, fort agréable. Je continue de poser par écrit tout ce que j’ai en tête, je ne veux pas en perdre une miette.
On s’est aussi un peu baladé dans un village voisin, Barra de Navidad, puis on a surtout bien mangé ! J’ai gouté les chili pepper fourrés au fromage avec de la sauce tomate (photo de gauche) et j’ai enfin gouté la Tlayuda, une spécialité de Oaxaca (photo au centre). C’est une grosse galette dans laquelle tu peux mettre à peu près tout et n’importe quoi. Dans mon assiette, purée de haricots rouges, fromage, avocat, oignons et coriandre. Un vrai délice, oui j’ai tout mangé ! A Mazunte, j’ai gouté le cactus « nopal » (photo de droite).
23/10/2022 – De retour à Chacahuaaaaaaaaaaaa – Etape 40
Quelques coups de fil, c’était décidé, les copains repartent aussi, tout le monde veut rester à Chacahua, moi y compris.
Avec Sergio, on embarque Bianca qui était repartie aussi à Puerto Escondido, mais qui va maintenant rester plusieurs semaines, nous sommes bien chargés ! Si tôt arrivés, on fonce voir Martin et Galina, on est lààààààààà ! Je retrouve ma place, j’enfile le maillot et hop, un plongeon.
Je reviens au bon moment, le vent est tombé, il ne pleut plus, et le soleil est revenu lui aussi, fort et intense.
31/10/2022 – San José del Pacifico et Oaxaca – Etapes 41 et 42
Mardi 25, je suis partie de Chacahua, direction Oaxaca. La route étant un peu longue, je fais un arrêt à San Jose del Pacifico pour passer deux nuits.
La chambre que je loue dans le petit hôtel « Linda vista » porte bien son nom. Lorsque les nuages se dissipent, la vue est magnifique ! Le village, en montagne est super sympa. Le village est connu pour ses champignons hallucinogènes… si j’ai gouté ? L’histoire ne le dit pas !
Jeudi 27, j’arrive à Oaxaca, il parait que la fête des morts y est belle et très animée. Je vais rester là jusqu’à partir en France, il y a beaucoup de choses à faire dans la ville de Oaxaca et aux alentours et je n’ai pas envie de me dépêcher. Les 2 jours que j’avais prévu à la capitale passeront à la trappe.
Du coup, j’ai visité le centre ville de Oaxaca, qui est une ville très agréable, à ma plus grande surprise. J’ai aussi visité les ruines de Monte Alban, pas mayas cette fois mais olmèques, les cascades pétrifiées de Hierve El Agua, profité de l’ambiance festive de Oaxaca et de Mitla, un village voisin, mais la fête sera surtout demain et après-demain, 1er et 2 novembre.
Jeudi soir je prends un bus de nuit pour l’aéroport, vendredi 4 novembre, mon avion décolle, direction Madrid, après 10 mois de voyage.
Je me sens remplie de bonnes ondes et de bonne énergie cependant je suis partagée entre deux sentiments. D’abord la nostalgie (voire tristesse ?) de partir d’Amérique Centrale, laisser tous les magnifiques endroits qui m’ont tant apporté et tous les amis d’ici, mais aussi je ressens beaucoup de joie de retrouver la famille, les amis de Bayonne (et alentours !), mais je suis surtout excitée de toutes les aventures qui m’attendent en Asie. C’est plus facile de rentrer quand on sait que c’est loin d’être fini. Quelle bonne décision d’avoir prolongé… 8 mois encore de découverte !
A qui le tour ? Au mien 🙂 Encore !
Passionnant, encore une fois ! Ce doit être grâce à toi – entre autres ! – que le verbe « chiller » est désormais inscrit dans le Petit Robert !!! Et on préfère ce mot à d’autres, par exemple celui d' »écoanxiété », enregistré aussi…..Alors chillons tous ensemble, au Mexique, ou ailleurs, c’est mieux que de se faire la guerre, non ????
Ouiiiiiiiiiiii Mamounette!! Allons tous « chiller » hahaha !! Au mexique ou ailleurs, mais vivons en paix, c’est le mieux 🙂